lundi 6 juillet 2015

Adieu aux Marquises du sud

Certains s'emeuvent de notre silence sur le blog... Serions-nous en vacances? Et bien pour tout dire, oui!! Nous sommes pris par le rythme sans rythme de la vie au mouillage où il se passe à la fois rien et beaucoup de choses. L'essentiel etant d'etre prets a les saisir.
Ainsi le jour ou nous arrivons au mouillage de Hanamenu, au nord ouest de l'ile de Hiva Oa, Marie et Gerard de Mora Mora reviennent d'une petite balade à terre l'annexe chargée de fruits et de... potirons, specialement pour moi!! Jean/John qui nous avait emmené dans l'est de l'ile quelques jours auparavant, est dans la baie pour le week-end (tout le terrain appartient à sa famille) et il se souvenait que je regrettais de ne pas trouver de potiron... Il est donc alle en cueillir pour nous et Kallima a fait le plein!
Un peu plus tard, c'est le voilier Wigwam et toute la famille Danis (avec leurs quatre enfants agés de 6 à 15 ans, que nous avions rencontre au Bresil il y a quatre ans...!)qui vient jeter l'ancre à cote de nous. Ils ont peche un enorme thazar et le partagent avec le reste du mouillage autrement dit nous et Mora Mora. Et le lendemain soir nous nous retrouverons à dix sur Kallima pour une grosse thasar-party avec ceviche en entree et filets à la plancha...
Dans l'eau on voit quelques raies et mon premier requin marteau. A terre on se balade et on discute avec les quelques habitants de la baie qui nous font decouvrir leur petit coin de paradis. Guides par la petite Te Ana, nous nous enfonçons dans la vallee ou tout pousse de part et d'autre de la riviere. Manguiers, citronniers, papayers, bananiers... on fait le plein de fruits genereusement offerts et le top du top, le bain dans la source d'eau douce, dans un bassin orne de fleurs... Un vrai jardin d'Eden! Malheureusement c'est aussi l'endroit de predilection des nonos (minuscules insectes, quasi invisibles, dont les piqures ne se sentent que 12 heures plus tard, avec des reactions plus ou moins allergiques - comme les chittras des San Blas, tu connais Fabienne!!?) qui s'attaqueront avec delectation à la peau douce et tendre (???) du capitaine...et plus logiquement à celle des enfants de Wigwam! Comme quoi l'enfer n'est jamais loin du paradis!

Au mouillage de Hanaiapa, avec les equipages des deux autres memes voiliers, nous partirons à l'aube pour une randonnee devant nous mener sur un plateau où vivent de nombreux chevaux sauvages. Cette fois c'est Adam, un jeune ramasseur de coprah (noix de coco sechees qui servent a fabriquer de l'huile de coco et qui est la ressource principale de la plupart des habitants des iles de Polynesie)qui nous guide. Et la balade de 3 heures en fera finalement 5, en coupant dans la "brousse" quasiment droit dans la pente. Nos jambes et nos bras, tout griffes, s'en souviennent encore...mais tout le monde marchera sans renacler (ou presque)y compris Suzanne (à peine 6 ans) et Mathilde (9 ans). Les enfants de bateau s'adaptent à tout!!
Snorkeling dans la baie (quelques raies manta, coquillages porcelaine sur les rochers...), lessive en profitant de l'eau douce à volonte sur le petit quai, pamplemousses, whist endiablé a 8 le soir.... Bref, le temps passe toujours vite.
Ce matin depart matinal. Nous mettons cap au nord sur l'ile de Ua Huka et ses milliers de chevaux sauvages. Et alors que nous quittons les iles du sud des Marquises je ne resiste pas à ces quelques vers du grand Jacques (Brel bien sur)qui parlent d'ici bien mieux que je ne pourrai le faire.

..Et par manque de brise,
Le temps s'immobilise
aux Marquises.
Du soir montent des feux
Et des points de silence
Qui vont s'elargissant
Et la lune s'avance.
..Le rire est dans le coeur
Le mot dans le regard
Le coeur est voyageur
L'avenir est au hasard...
..Veux tu que je te dise
Gemir n'est pas de mise
aux Marquises.

Bises à tous 09°21S 139°17W

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