Cap au nord

C'est la fin de l'etape Salvador et ses environs qui nous a permis de decouvrir un Bresil tres "africain" avec ses rios, ses mangroves et ses villages perdus. Nous avons aussi croise plusieurs bateaux de voyage - beaucoup de français - en partance ou sur le retour apres un tour du monde... Et des equipages de tous les âges .

Dernières vues de Salvador... et du Pelourinho (le vieux Salvador)

La fondation de Jorge Amado

FX nous a quittés. Retour en France via l'Amazonie. Nous voici donc tous les deux, en tête à tête pour rejoindre d'autres horizons. 
Pour l'instant c'est cap au nord, direction Recife. 400 milles devant l'étrave, soit entre 3 et 5 jours de mer avec l'inconnue du courant contraire qui va nous ralentir.
Avis à ceux qui aiment les images....j'ai mis quelques photos sur le blog dans les étapes précédentes. 

J'oubliais. Nous avons un problème avec la balise. Peut-etre les piles... Il faudra attendre Recife pour arranger ça. Donc pour l'instant, pas de position...Bises à tous depuis le Terminal Nautico de Bahia.

Nos virées autour de Salvador.... finalement la balise n'a pas si mal fonctionné ces dernières semaines :

Vive le BEM

Le BEM c'est le bateau de Moitessier…autrement dit le Josuah, choisi et baptisé ainsi par Jens (voir message précédent), dont l'intérêt principal est la simplicité… je dirai même plus, le simplicisme et la rusticitude totale ! Par opposition aux bateaux usine d'aujourd'hui qui ont toujours un problème quelque part, même (ou surtout ??) quand ils sont neufs !
Dernier exemple en date sur Kallima : la pompe à eau douce qui fait des siennes. Elle s'arrête, repart avec une claque…et ce de plus en plus fréquemment. Tout ce que nous avons pu vérifier semble normal et pourtant… Vive les pompes manuelles !
Pour l'avarie de bôme, Catana va nous envoyer une bôme neuve (!!) mais comment être certains que le problème ne va pas recommencer si la fixation du pontet en inox sur la bôme alu eset toujours faite de la même façon ? Jens, toujours lui, suggère de galvaniser tous les inox qui sont en contact avec de l'alu… Depuis 30 ans, sur son bateau, ça marche parfaitement.
A part ces considérations techniques, qui je le reconnais, n'apportent rien au schmilblic car on est aussi bien contents d'avoir un frigo, des glaçons pour la caïpirinha, de l'eau sous pression et autres petits conforts modernes…nous revenons vers Salvador après avoir découvert la région du Morro de Sao Paulo à 30 milles au sud de Salvador. Le Morro lui-même est une station touristique très fréquentée et plutôt chic, avec de superbes plages de sable blanc et de l'eau claire dans les piscines formées à marée basse par les récifs. Contraste saisissant avec la baie de Camamu pourtant si proche. Au Morro ce ne sont que restos, boutiques et pousadas sans oublier un cheminement de planches sous les cocotiers à côté duquel les planches de Deauville font pale figure…

Les planches du Morro de Sao Paulo

Station de taxis locale... puisqu'il n'y a pas de voiture sur l'île

Capoeira

Depuis quelques jours, nous n'avons pratiquement plus de pluie et notamment pas de grain intempestif la nuit nous contraignant à fermer les hublots en urgence ! On apprécie de pouvoir les garder ouverts avec la chaleur.
J'oubliais, un message personnel : le Gofio est-il distribué à Carry ? Je répète : le Gofio est-il distribué à Carry ??
Bises à tous.
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Camamu rencontres

Retour vers la mer après une incursion très agréable dans la baie de Camamu.
Après notre découverte de la fabrication d'huile de Dendé, visite de la petite ville de Marau au sud de la baie. En sortant du "mercadinho" on taille la bavette avec un Suisse francophone installé dans cette ville de 2000 habitants depuis 5 ans! Sa femme brésilienne est originaire de là, et il tue le temps en s'occupant de leur gamin de 3 ans et en faisant quelques menus travaux à gauche et à droite. Son discours n'est pas très encourageant pour la région et ses habitants...
Le lendemain, cap sur la cascade de Temembré (la cachoeira), mais la présence de rochers immergés sur la route théorique puis un échouage intempestif de la coque babord (doux et bref...l'échouage!)nous font renoncer, provisoirement, en attendant que la marée monte et en espérant avoir plus de renseignements. Nous allons donc mouiller devant un Josuah rouge écarlate (le bateau de Moitessier pour les ignares...) échoué sur la berge en face de Marau. FX a rencontré 15 jours plus tôt l'habitante de ces lieux qui lui avait proposé de passer les voir, elle et son mari. Rencontre étonnante de ce couple: Jens, un allemand océanographe de 73 ans, et Blanca, péruvienne psychologue de 58 ans, arrivés ici sur leur Josuah il y a plus de 15 ans. Ils ont acheté un bout de terre (25ha...) et s'y sont peu à peu aménagé leur paradis : petites maisons dispersées au milieu des cocotiers, manguiers et autres arbres tropicaux, bassin et lavoir autour de la source parfaitement potable qui coule sur le terrain, ponton de 47m de long en avant de la mangrove, hamacs un peu partout... Régulièrement ils partent avec leur bateau pour quelques "menues" navigations atlantiques : Europe, Afrique du Sud (où Jens est parti, seul en début d'année, direct Camamu-Cape Town...)... Excusez du peu! Bref, un couple pas ordinaire et merveilleusement accueillant auprès duquel nous passerons deux superbes journées.

Le Josuah de Jens et Blanca devant leur havre de paix.

Du coup, la cascade est oubliée. On revient vers la mer pour commencer notre remontée vers le nord et Salvador, via le Morro de Sao Paulo.
Bises à tous. Au mouillage devant l'Ilha Grande de Camamu.
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Camamu cool

Navigation hors du temps et du monde dans la baie de Camamu, à 70 milles au sud de Salvador. Un dédale d'îles verdoyantes (palmiers et mangroves essentiellement), désertes ou peu habitées, et de bras de mer ou de rivières…on ne sait plus. Le week-end, quelques touristes locaux (si peu, mais toujours avec une musique si forte… !) ; le reste du temps, la vie s'écoule tranquille. Visite à la ville de Camamu et son marché du samedi matin, après 1h30 de Lancha (petit taxi collectif flottant). Profusion de fruits en tous genres, et surtout de bananes. On ne mangerait que ça ! L'occasion aussi de faire un tour sur internet et de récupérer quelques nouvelles. On apprend ainsi que Fanny et son équipe ont brillé à la SimONU à Vancouver…. Mais de quelle façon ? Ce n'est pas clair !

Le marché de Camamu :

Mise en service du kayak pour tenter des approches aussi calme que l'environnement. Ce matin, en débarquant sur une île, nous avons ainsi rencontré un homme qui nous a montré comment il produisait l'huile de Dendé (l'huile de palme) pour la vendre ensuite le samedi à Camamu. Un boulot impressionnant, depuis la coupe en haut des palmiers de ces énormes grappes pleines de petits fruits oranges, à l'extraction de l'huile avec un moulin à pierre qu'il actionne lui-même pendant 30 minutes, sans oublier les fruits à faire bouillir, le mélange à décanter etc etc. A avoir honte d'avoir acheté aussi peu chère la fameuse huile au marché de Camamu… Le tout avec des grands sourires et en mélangeant portugais, espagnol et forces démonstrations pratiques.

Les gens sont toujours adorables. Dommage qu'on soit si limité en terme de conversation…

Le temps semble changer et les nuages sont de plus en plus nombreux, avec de bonnes averses en fin de nuit. La saison des pluies approche.

A bord, le process de la Caïpirinha ne cesse de s'améliorer et le bateau s'alourdit de divers ustensiles indispensables : shaker, pilon, litres de Cachaça (rhum local et base de la dite Caïpirinha)… 

En descendant vers Camamu, halte très caribéenne au mouillage de Guarapua sur l'île de Tinharé. Eaux turquoises, immense plage de sable blanc bordée de cocotiers, passe dans une barrière de corail à l'entrée… Mais  bizarrement, toujours, une mer absolument pas claire sauf derrière le récif et dans 50 cm d'eau ! L'occasion tout de même de voir du corail et des poissons coralliens. Un vrai bonheur !

Bises à tous.

Au mouillage devant le village de Marau (14°08S  39°04W)

Back to KALLIMA !

Les vacances terriennes sont terminées… ! Après 15 jours bien remplis de découvertes du sud du Brésil (la partie incontestablement très émergée de ce pays dit émergent ...) - photos un peu plus tard quand on aura une connexion correcte mais mes " amis " de Facebook peuvent déjà en voir quelques unes - nous avons retrouvé FX et son équipage à Salvador dimanche 11 mars. Tout le monde bien bronzé mais déjà sur le départ. Nous nous croisons une heure à peine, puis les parisiens repartent au turbin, et nous restons tous les trois sur le bateau.
Lundi matin, quelques courses au Bompreço le plus proche. L'occasion pour FX de découvrir l'un de ces centres commerciaux hyper modernes et hyper cleans qui lui montre qu'il y a bien un Brésil riche et américanisé par opposition à tout ce qu'il a vu en remontant rios et baies sauvages depuis un mois. Deux mondes, deux pays se côtoient qui vont largement de pair avec la couleur de la peau…
Départ lundi après midi pour le sud de l'île d'Itaparica, accessible par une passe étroite et tortueuse au milieu des brisants. On se croirait à l'entrée du Bassin d'Arcachon, avec les mêmes interrogations sur les mouvements des bancs de sable mais pas une seule bouée ! On croit donc aux waypoints de l'Imray… et ça passe ! 1m50 d'eau sous le sondeur au minimum. Mouillage très tranquille devant le petit village de Catu.

Mardi journée maintenance. FX peaufine sa réparation de L'AVARIE surprenante qu'il a eue avant notre retour. Le morceau de la bôme en alu où est fixé le point d'écoute de la grand voile s'est arraché laissant un gros trou dans la bôme. FX avait déjà passé 4 heures à installer un dispositif avec du cordage dynema pour refixer ce point et mardi, il a passé la balancine dans le réa de bout de bôme qui était libre (dans l'avarie, le point où était fixé la balancine a également pété, nous faisant constater l'étonnante fragilité de cet endroit, amené pourtant à subir des forces importantes).

Avant... (quand on dit trou c'est vraiment un trou!!)

.... et après la réparation! Bravo FX!

On réinitialise aussi la balise de positionnement et on l'installe ailleurs car son fonctionnement était aléatoire. Merci à Charlotte ou aux parents de voir si notre position est désormais plus en rapport avec notre navigation pendant quelques jours et de nous tenir au courant par sms !!
Aujourd'hui, nous mettons le cap vers le sud, pour découvrir la baie de Camamu, encore très sauvage parait-il. Il fait beau, chaud, et le peu de vent est sur le pif….
Bises à tous.
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