jeudi 26 février 2015

La fete de la Revolution a l'Isla Tigre

Et voila la fete est finie sur l'Isla Tigre. Rendez-vous dans 10 ans pour le 100ème anniversaire de la Revolution...
Superbe fete en tout cas dont l'objectif principal est de perpetuer l'histoire des Kunas auprès des jeunes generations et nous avons ete impressionnes par le serieux avec lequel chacun participe, quelque soit son age.
Le premier jour nous sommes accueillis par un jeune du village, "Ferdinand de Lesseps" comme il se presente lui meme! Il parle bien anglais et c'est donc lui qui a le role de guide pour les touristes comme nous (en fait nous sommes loin d'etre seuls...les bateaux, notamment nord-americains, se donnent le mot pour la fete de l'Isla Tigre et nous serons jusqu'à 13 voiliers au mouillage!). Il nous explique qu'il apprend l'anglais pour aller faire ses etudes à Panama et que ce "travail" doit aussi l'aider à payer ses etudes. Moyennant une contribution de 20 dollars par bateau, nous pouvons assister à toutes les ceremonies qui vont se derouler sur deux jours, se balader dans le village, prendre des photos... Cet argent permet à la communauté de financer notamment les repas collectifs de ces deux jours de fête.


Une bonne partie des habitants du village est rassemblée autour de la place principale, toute decorée des deux drapeaux Kunas (outre celui à la Svastika, les Kunas ont un autre drapeau avec deux bras armés, croisés entourés des étoiles magiques qui ont présidé à la création du peuple Kuna). Les femmes et les petites filles sont en tenue traditionnelle, les hommes arborent chemises ou ti-shirts rouges, symboles de la révolution. Ferdinando nous explique que pendant la matinée, les enfants vont jouer des saynetes montrant les brimades que les indiens Kunas subissaient de la part de la police et de l'armée panaméenne, représentantes du pouvoir central qui voulait les assimiler en eliminant leur langue et leurs traditions. Quelques enfants jouent les "méchants" policiers, arborant des tenues de camouflage et le mot WAR sur leurs ti-shirts.

Derrière les "méchants soldats panaméens", le Sahila et ses secrétaires


Les autres sont en tenue traditionnelle et, dans des petites cases en palme, ils jouent des scenes de la vie quotidienne kuna : ici on coud des molas, là on se met des Winnis autour du molet (sortes de "chaussettes" faites de fils et de perles de couleurs vives), ici encore on pile des graines ou on joue de la flute de pan.

 

 



A chaque fois, les "soldats panameens" vont tirer violemment les indiens hors de chez eux, les taper pour qu'ils parlent espagnol et abandonnent ces coutumes. Les acteurs sont totalement impliqués dans leur jeu : les mechants frappent de bon coeur avec des matraques en mousse, les femmes crient, pleurent et s'accrochent à leurs hommes qui subissent les sevices avec des grimaces de douleur.


Dans le public, nous verrons souvent une larme couler. Visiblement cette histoire reste tres presente dans les esprits.



Et pendant tout le temps de ces saynetes, un conteur retrace ce qui s'est passé pendant ces jours noirs précédant la révolution, ou plus exactement la révolte des indiens face à un pouvoir centralisateur. Il parle en Kuna mais aussi en espagnol. Au fond de la place une grande estrade sur laquelle a pris place, à l'ombre...., le sahila (le chef du village) et ses secrétaires.

L'habit traditionnel n'empêche pas la modernité... Smartphones et tablettes sont de sortie pour filmer l'évènement!


L'après midi sera consacrée à un tournoi de volley-ball.
Le soir, sequence culture avec des danses traditionnelles dont une danse avec un bébé extremement impressionnante et prenante. Le bebe est porté par un homme qui danse en douceur en le regardant tout le temps dans les yeux. Le bebe est d'un calme irreel.... C'est tres fort

Le lendemain, rebelote. Les saynetes sont cette fois jouées par des jeunes adultes qui sont encore plus criants de verité! Mais auparavant tout le monde avait rendez-vous dans le Congresso (grande salle commune où se reunissent normalement tous les soirs les membres du village, autour du sahila, our faire le point sur ce qu'il s'est passé et sur ce qui doit être fait)pour rejouer la scene qui s'etait passée lors du Congresso du 24 fevrier 1925 avec la venue d'un instituteur de Panama, expliquant qu'il allait ouvrir une ecole à Isla Tigre pour "eduquer les villageois, leur apprendre des choses pour qu'ils soient intelligents".... La levee de boucliers avait ete unanyme! Pas besoin d'une ecole panameenne pour etre intelligents..nous connaissons dejà beaucoup de choses. La encore, tout le monde joue le jeu. Meme des enfants se rebellent et disent ses quatre verités à l'instituteur.
Le spectacle prend fin à midi avec le dernier acte : la revolte elle meme, avec l'assassinat du chef de la station de police.


Et tout finit aussi par des danses....




C'est ainsi que la révolte a commencé à l'Isla Tigre. L'histoire n'est pas tout à fait la meme sur toutes les iles mais une chose est sure, les Kunas ont ainsi gagné un statut très autonome au sein du Panama.
L'après midi de ce deuxième jour, les touristes que nous sommes ont étonnamment le droit d'assister à une fete traditionnelle habituellement très fermee : la ceremonie de la Chicha, à l'occasion de la puberté de jeunes filles du village. Cela se passe dans le Congresso (lieu ou en temps normal les etrangers n'ont pas le droit d'entrer). Les hommes sont d'un coté, les femmes de l'autre et tout le monde fume (cigarettes ou pipes) et boit des calebasses de chicha, une boisson obtenue à partir de canne à sucre pressée dont le jus va fermenter une dizaine de jours. Fumer et boire, là aussi c'est interdit normalement dans la vie des Kunas, sauf pour ces occasions très particulières. Nous avons droit nous aussi à notre calebasse de chicha, mais petit à petit autour de nous, l'ambiance change. Les femmes avalent calebasse sur calebasse et se mettent à danser, à pleurer, à crier... Elles sont saoules...mais continuent car, si nous avons bien compris, il s'agit de devenir une autre personne et de tromper ainsi les esprits. Pendant ce temps, deux hommes dansent pour la jeune fille pubère habillee en tenue traditionnelle et le corps peint du jus noir d'un fruit de la foret.
Nous partirons avant la fin; surtout lorsque Ferdinando nous expliquera que l'assistance va boire tout l'après midi mais aussi toute la soirée pour la fete d'une autre fille pubère... On n'ose imaginer dans quel état ils seront...!!! Et on aimerait mieux comprendre la signification de tout ce que nous avons vu, mais Fernandino est trop jeune pour nous l'expliquer et les autres ne sont plus en etat...
Merci en tout cas à l'Isla Tigre de nous avoir permis de decouvrir tout cela. Ici visiblement le sahila estime que les traditions doivent être decouvertes par d'autres pour etre perpetuées.


Bises a tous.

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mardi 24 février 2015

A l'Est, des Kunas et finis les voiliers

Nous sommes mouillés devant San Ignacio de Tupile, une ile village assez grande, situee a 6 milles au sud est de Aridup. Depuis ce matin a l'aube, nous voyons passer des hommes dans leurs ulus (ces barques creusees d'un seul tenant dans un tronc d'arbre) qui font tous les jours le trajet de pres d'un kilometre entre le village et la côte pour aller s'occuper de leurs cultures vivrières. Ils rentrent 3-4 heures plus tard, toujours à la pagaie, ramenant des bananes plantains, un peu de tarots... Jamais grand chose.




 On vit avec peu dans le village, mais dans les (petits, tout petits) magasins on trouve du corned beef, des Corn Flakes, des sodas.... Cherchez l'erreur!
Hier nous somme alles faire un tour au village, plutôt grand selon les critères Kunas. Les allees centrales sont larges et très propres, l'immense majorité des huttes sont toujours construites de façon traditionnelle avec les murs en roseaux et les toits en palmes de cocotiers.


 Une seule pièce pour toute la famille avec des hamacs pour la nuit ou pour se balancer dans la journée. Certaines sont toutefois entourées de clotures et comportent plus de maisons, parfois une separee pour la cuisine, et meme quelques plantations. Nous voyons aussi des cochons enfermes dans des cages sur pilotis, juste au bord de l'eau... Esperons pour eux qu'ils seront vite manges car leur vie n'a pas l'air gaie!


Presque toutes les maisons arborent le drapeau de la revolution Kuna avec le signe de la svastika (cette croix aux branches coudées, tres frequente en Asie et aussi très similaire à la croix gammee nazie mais dont le sens est inversé)ce qui au premier abord choque quelque peu les européens que nous sommes. Pour les Kunas, il s'agit du symbole de la lutte qu'ils ont menée contre le Panama pour prendre leur independance. Une lutte sanglante, menee en 1925, qui leur a permis d'obtenir un statut a part, reconnu internationalement.


Le pays Kuna est une une region autonome a part entiere, qui gere son territoire et a pu garder ses traditions. Cette annee les Kunas celebrent ainsi le 90eme anniversaire de leur "revolution", tres exactement le 25 fevrier. Des fetes sont organisees dans plusieurs villages. C'est le cas ici, à San Ignacio, mais nous avons decide d'aller plutôt à Isla Tigre, en revenant 20 milles plus a l'ouest, car nous avons rendez vous avec le bateau Phileas le 26 au soir pour remonter le Rio Sidra le lendemain avec l'incontournable Lisa.
La commemoration de la revolution a Isla Tigre, ce sera donc le prochain blog.
Bises à tous.

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vendredi 20 février 2015

Petite croisiere ordinaire aux San Blas

Et voila, Fabienne et Philippe viennent de partir. Une lancha est venue les chercher sur le bateau ce matin, à 5h30 tapante, dans la nuit noire... Ils sont partis vers l'ouest des San Blas pour rejoindre le 4x4 qui les amenera ensuite à travers la jungle jusqu'à l'aeroport... Les San Blas, ca se merite!!

Pot pourri en images de leur croisière cocotiers...








Leur sejour nous aura permis de voir qu'ici, rien n'est jamais acquis et que la faune reste plutôt hostile pour l'homo citadinus!
Rien n'est acquis cote meteo : ciel bleu, gros nuages noirs pendant plusieurs jours, rares averses, a nouveau gros nuages noirs et heureusement ciel bleu et soleil vers la fin. Disons que le temps a ete plus capricieux que dans les Antilles ce qui a des conséquences sur les couleurs de l'eau, des cocotiers etc etc!
Rien n'est acquis non plus au fond de l'eau : parfois très claire, parfois trouble ou en tout cas pleine de sédiments. La faute au vent, aux courants souvent très aléatoires. Coté snorkeling, pour l'instant nous avons vu le plus beau du côté de Cayo Holandes. La faune est tout de meme peu abondante. Particularité ici : les crabes de coraux qui se cachent dans les trous ou marchent tranquilles sur le corail. Nous n'en avions encore jamais vu! Les langoustes sont nombreuses mais plus rusées que les cubaines, elles se mettent dans des gros trous leur permettant de s'enfoncer à l'abri du méchant chasseur... Les coraux sont toujours assez beaux et variés.
Rien n'est acquis non plus pour l'approvisionnement : mon post optimiste sur la lancha frutas y verduras ou les ulus vendeurs de poissons etait trop optimiste justement...! Il a suffi que j'en parle pour que nous n'en voyons plus un seul! Plus de fruits et légumes, plus de poissons à acheter... Nous avons frôlé l'inanition, le scorbut... heureusement que Kallima avait fait quelques réserves! Heureusement aussi que nous avons pu retrouver des fruits et legumes à Nargana, un village dont les habitants ont décidé d'abandonner le mode de vie traditionnel et où on trouve boui-boui restos, une ou deux tiendas un peu plus achalandées qu'ailleurs, du pain Kuna (comme dans tous les villages) et même internet en wifi...quand ça marche! Encore faut-il arriver à Nargana juste après qu'ils aient été livrés par un bateau colombien... Rien n'est gagné je vous dis!
Quant à l'environnement hostile, le recit qui va suivre peut choquer certains... Ames sensibles s'abstenir...! Je vais en effet parler de l'attaque en règle de chitras, subie par Fabienne (par nous aussi mais ce n'est que son corps à elle qui a réagi violemment)lors d'une promenade a prori romantique sur la plage d'une île deserte... Les chitras ce sont de minuscules insectes qui vivent sur les îles à mangroves ou sur les plages, qu'on ne voit pas, qu'on ne sent pas sur le moment, mais dont la salive urticante, peut declencher des reactions a posteriori. C'est ainsi que 24h apres cette petite promenade, Fabienne a vu ses jambes et ses fesses couvertes de boutons rouges, très urticants, sur lesquels nous avons tout essayé pour la calmer y compris la"brulure" au coton tige trempé dans l'eau bouillange! Ca a duré 2 jours d'enfer, avant de se calmer en douceur. Dur dur!!
N'ayant peur de rien, nous sommes ensuite alles nous promener dans la jungle en remontant le Rio Diablo(une rivière qui s'enfonce dans les terres)près de Nargana. Après trois milles de remontée de la rivière avec l'annexe et le moteur, nous nous arrêtons faute d'eau pour flotter.

Remontée du Rio Bravo


C'est là que les ulus des Kunas s'arretent aussi pour faire le plein d'eau douce dans leurs bidons. Arret sur la rive avec "plage" de sable, bain d'eau douce, lavage... De plus en plus rapide au vu des insectes qui tournoyaient autour de nous. Puis nous empruntons un sentier large et bien tracé dans la foret. Sur les côtés, de grosses araignées pendent sur leurs toiles, au sol des myriades de fourmis transportent des myriades de morceaux de vegetation, dans les airs, des moustiques toujours... Au bout d'une demie heure de marche, nous rencontrons un homme, en l'occurrence un américain, qui revient vers le Rio, après avoir marché jusqu'au bout du sentier. Il porte pantalons, blouson à manches longues, casquette, antimoustique et VHF portable en bandoulière.... A côté nous faisons, disons...amateurs!! Son descriptif de la suite du chemin (moustiques, araignées, hautes herbes...) pour finalement ne pas voir ni lac ni cascade comme annoncé dans le guide, ne nous incite pas à poursuivre... De toute façon nous ne sommes vraiment pas équipés pour!

Retour à Nargana où nous retrouvons Phileas, le Lagoon 450 de Nicolas et Virginie, avec leurs enfants Oscar et Athenaïs, que nous avions rencontrés au rio Dulce au Guatemala.

Virginie et Nicolas sur Passe Partout...l'annexe de Phileas bien sur!

Echange de bons procédés...l'équipage de Kallima!

Nous irons ensemble a Coco Banderos, considéré comme le plus beau mouillage des San Blas, profitant d'une baisse du vent et du retour du soleil. Le mouillage est effectivement superbe et nous en profiterons avant l'arrivée de la foule.

Kallima....

...et Phileas.

Le dernier mouillage avant de retourner à Nargana pour le depart de Fabienne et Philippe, sera la petite ile de Puyadas. Cette fois il n'y a aucun autre bateau! Snorkeling assez joli devant le bateau. A terre nous rencontrons Raul, un Kuna de l'ile Corazon de Jesus, qui reste seul sur l'ile pendant deux mois pour l'entretien de la cocoteraie (les Kunas exploitent les cocoteraies pour vendre les noix de coco aux Colombiens). Il nous explique que plusieurs familles de Isla Tigre et Corazon, se relaient pour entretenir et ramasser les cocos.

Courses à Nargana

Petit garçon au perroquet

Nous sommes à nouveau seuls. Nous mettons le cap tout à l'heure sur l'ile Aridup dans les Cayos Ratones, à 20 milles d'ici plus à l'est. Du coup nous allons hisser la grand voile, histoire de ne pas oublier que nous sommes un voilier....!!
A Aridup, nous adoptons un nain de lagon.... Baptisé Kallim, il nous accompagnera désormais dans nos périgrinations maritimes!! En fait c'est un cadeau que Serge a eu pour son anniversaire en Espagne en novembre dernier....et qui attendait un décor inspirant pour se faire tirer le portrait!!
Voici sa première photo, aux San Blas :



Bises à tous depuis Nargana.

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samedi 14 février 2015

Visite à Mola Lisa

Nous poursuivons notre route vers l'est des Sanblas avec d'abord un petit retour en arrière et vers la terre pour aller voir Lisa, dont les molas sont célèbres bien au delà du Kuna Yala! Les molas ce sont ces pièces de tissus que les indiennes portent sur leurs corsages et qu'elles mettent des semaines à broder selon une technique d'appliqué inversé qui, si l'on en croit les explications de l'exposition permanente sur les Kunas et les molas du musée de la Roque d'Anthéron (près d'Aix en Provence), leur aurait été apportée par les Vaudois de la Durance après qu'ils aient fui les persécutions dont ils faisaient l'objet au XVIeme siècle....!! It's a small World!

Quelques exemples de Molas...

Lisa donc serait un travesti ou plus exactement un homme élevé en fille dès son plus jeune âge comme c'est assez fréquent chez les Kunas. Elle habite sur l'île Rio Sidra, tout près de la côte.
Nous mouillons dans 15m de fond , juste devant l'île à l'ouest.
Kallima semble bien gros devant les petites maisons Kunas!

Descente à terre et balade dans le village plutôt propre, bien aéré. Au passage on nous demande de payer 2$ par personne... Quelques tiendas (magasins) plus que basiques mais pas du tout de frais. Et surtout Lisa n'est pas la!! En cette période de haute saison elle est "absolument débordée"!! Fait le tour des mouillages avec sa lancha pour vendre ses molas, emmène des petits groupes remonter le Rio Sidra (c'est son île mais c'est aussi une rivière) pour découvrir la vie terrestre des Kunas. C'est à terre qu'ils font leurs cultures vivrières, qu'ils vont récupérer l'eau douce... Là aussi que se trouvent les cimetières traditionnels..

 Promenade dans les rues de Rio Sidra...

En allant se renseigner à sa maison on nous indique toutefois qu'elle sera de retour en fin de journée. À 18h nous sommes donc chez elle, prêts à voir ses œuvres!! Elle est très surprise de nous voir la. Visiblement c'est plutôt elle qui va à la rencontre des voiliers...!! Mais elle prend tout son temps pour nous montrer ses molas, nous expliquer la différence entre les dessins traditionnels et les nouvelles tendances, les us et coutumes des Kunas... Visiblement elle a très envie de faire connaître et comprendre son peuple. Elle ne se contente pas de coudre ses molas mais conçoit aussi des dessins originaux pour les autres femmes.


Nous lui achetons quelques molas et repartons à la nuit tombée au bateau. En fait nous sommes littéralement mouillés devant la maison de Lisa!
Au matin, nous admirons le ballet des ulus, les pirogues locales, avec ou sans voile...



Le lendemain nous mettons le cap 12 milles plus à l'est et jetons l'ancre sous le vent de Isla Verde/Green Island. Une mamie molas vient bientôt nous voir. Nous ne lui achetons rien mais c'est intéressant à savoir : elle s'appelle Adélaïde et ses molas sont largement aussi beaux que ceux de Lisa...!
Ici au mouillage un autre style de bateaux : beaucoup de sédentaires, essentiellement des Français, qui passent 6 mois aux San Blas et six mois en France ou ailleurs. Certains font du charter, d'autres s'adonnent au plaisir de la pêche... Nous avons aussi rencontré Catherine du voilier Tagua qui fabrique des bijoux avec la noix du même nom (elle vient d'un cocotier), encore appelée ivoire végétal, qu'elle vend aux bateaux de passage.
C'est un mouillage étonnant que nous n'aurons pas vu sous son meilleur jour car le temps est gris depuis hier, et qui ce soir est littéralement surpeuplé: 19 bateaux au total!
Nous y attendions la lancha épicerie cet après midi mais finalement elle ne devrait passer que demain matin. Nous irons ensuite vers d'autres horizons.
Bises à tous depuis Green Island.

mercredi 11 février 2015

Une journée d'anniversaire sous le signe des langoustes

Avant-hier c'était donc mon anniversaire. Merci à tous pour vos pensées, envoyées par tous les modes de communication modernes mais que je n'ai pas toujours pu ouvrir faute justement de disposer d'un moyen de communication moderne... Nous nous éloignons de plus en plus de l'antenne 3G!! Il faut reprendre les bonnes vieilles habitudes des mails sur Sailmail, sans photo et sans pièce attachée...!
Pour ce jour de fête, nous avions un objectif et un seul : trouver des langoustes pour le diner du soir... Et bien on n'en a jamais vu autant depuis qu'on est dans le Kuna Yala!! Le matin snorkeling sur un récif qui s'est avéré être une vraie nursery à langoustes. Il y en avait partout...!! Toutes minuscules donc on n'y a pas touché. Ensuite on a vu des Kunas en train de pêcher et on est allés leur demander si on pourrait avoir des langoustes moyennes pour le soir. On a passé commande chez le poissonnier quoi! Pas de problème nous répondent-ils. Et effectivement ils nous retrouveront l'apres-midi dans un autre mouillage, toujours à Cayo Holandes, avec 7 langoustes pour 20$...! On n'en demandait pas tant mais ils avaient l'air tellement contents de leur pêche spécialement pour nous qu'on n'a pas eu le cœur d'en prendre moins.

Mouillage dans les eaux turquoise des Cayos Holandes

Sisters....

Philippe, les yeux dans les yeux avec une raie...
Et le soir donc langoustes à la plancha, flambées au pastis, avec toujours Philippe aux fourneaux! Excellent!


Happy Birthday!!

Juste avant on était allé boire un coup sur le petit îlot devant le bateau. Il semble appartenir à une famille de l'Isla Tigre, dont les membres se relaient pour exploiter la cocoteraie et éventuellement vendre des boissons ou des repas aux touristes en bateau.

 Balboa, la bière locale!

Santé!
Bises à tous.

dimanche 8 février 2015

Sanblas : à la recherche du ciel bleu et des eaux claires...

Nous avons bien récupéré Fabienne et Philippe mais ça a failli être plus compliqué que prévu...! Nous avions en effet mouillé tout près de la côte, très bien abrités derrière une île mangrove et juste devant le "terminal portuaire" où arrivent les 4x4 en provenance de Panama Ciudad et d'où partent les lanchas (barques à moteur qui desservent les îles). Un lieu a priori parfait... Sauf que Fabienne nous téléphone le lendemain matin : en fait il y a 3 "terminaux" du même type et visiblement celui où leur chauffeur veut les laisser n'est pas celui où nous sommes...! Zut, on n'avait pas pensé à ça! Serge saute donc dans l'annexe pour demander le nom du lieu où nous sommes et revient juste à temps pour le dire au chauffeur de Fabienne qui les amène en 5 minutes  au bon endroit... En l'occurrence le terminal de Tupile. Cette fois ils sont surs d'être où il faut. On ne voit que nous dans le mouillage!! Un coup d'annexe pour les récupérer au milieu des lanchas, et les voilà à bord...!


On ne traîne pas dans cet endroit pratique mais pas vraiment beau... Il fait très gris près de la côte, l'eau est marron et les accotements plein de déchets de toute sorte...! Un gros problème au Kuna Yala où rien n'est prévu pour les déchets qui sont malheureusement toujours plus nombreux et toujours plus plastiques... 
Nous mettons donc le cap vers les Cayos plus au large, là où le ciel est plus bleu et la mer plus claire... Mouillage à Lemmon Cays qu'on connaît déjà bien et premiers snorkelings pour les touristes!! Évidemment ils se sont fait surprendre par ces premières heures sous le soleil, même très voilé, des Tropiques...et leurs corps (...de reve....) arborent des dégradés de rouges du plus bel effet...!
Poissons à la plancha le soir. Succulents! 


Nous avons à peu près résolu les problèmes d'approvisionnement de frais. Des Kunas viennent régulièrement nous proposer des poissons, crabes ou langoustes... Et le top du top c'est la lancha que nous avons vu arriver jeudi au mouillage, pleines de fruits et légumes!! Heureusement qu'elle existe car dans les villages Kunas les magasins sont beaucoup moins bien pourvus! La lancha épicerie passe une fois par semaine. J'ai pris son numéro de Tél pour essayer de savoir où et quand elle viendra en fonction des mouillages où nous serons... On verra bien. 

Bateau langoustes et/ou poissons...

Lancha frutas y verduras...


Aujourd'hui cap encore plus au large pour aller aux Cayo Holandes. Nous allons certainement y passer plusieurs jours avant de revenir vers la côte et les îles habitées. 
Bises à tous depuis Cayo Holandes.