Nous voici donc à l’île à Vache, au sud ouest de Haïti,
après très exactement 75 heures de mer et 525 miles parcourus. Une traversée réalisée tout au portant,
parfois un peu musclée, avec notamment une mer "mal rangée" dans le passage de
la Mona (entre Porto Rico et la République Dominicaine) qui a fait réagir un
peu vivement mon estomac plus trop habitué à des grosses navigations ! En
plein Scrabble, tentant (sans espoir….) de battre le capitaine, j’ai du sortir
en catastrophe… Heureusement ce désagrément n’aura été que passager et la nuit
s’est passée sans souci !
Finalement nous ne nous sommes pas arrêtés en République
Dominicaine, d’une part car les horaires ne s’y prêtaient pas et surtout parce
que nous avons voulu profiter d’un bon petit vent qui nous poussait vers Haïti,
avec une mer totalement plate après le cap Beata. Des conditions quasi
idylliques, avec le gennaker qui nous tirait à 6 nœuds.
Petite ambiance du bord, cap sur le coucher de soleil, et
voiles en papillon….
Traversée sans souci donc et sans poisson non plus….
Deux-trois petits départs au moment des repas de midi, mais rien n’est resté au
bout des lignes… Vivement Cuba !
L’île à Vache, on en avait entendu parler pour la première
fois il y a deux ans par Fanny qui était venue ici lors de son mois en ONG à
Haïti. Et depuis, des récits de navigateurs nous ont convaincus d’y faire un
stop sur la route vers Cuba. C’est une île en dehors des problèmes si
dramatiques de Haïti. Un endroit parfaitement étonnant dans ce pays si pauvre
et ravagé. Il y a deux hôtels de luxe, et des villages de pêcheurs qui vivent
en bonne entente avec les voiliers qui choisissent de plus en plus nombreux d’y
faire étape.
Arrivée en fin de journée. En mer on croise de nombreuses de
embarcations de pêches splendides mais dont on se demande comment elles
pourraient supporter des conditions de mer un peu plus musclées… !
Ce sont
des sortes de yoles, avec des voiles à livarde (voiles auriques sans corne ni
bôme mais établies par un espar en diagonale… Citation du blog du bateau
« Essentiel » !!).
Le mouillage (18°06N. 73°41W) est dans une petite baie
particulièrement protégée et baptisée
Port Morgan, du nom du fameux pirate qui l’utilisait comme abri pour ses
bateaux. 5 ou 6 voiliers sont déjà mouillés là et dès notre arrivée nous sommes
cernés par un comité d’accueil d’une bonne dizaine de barques qui viennent nous
proposer leurs services. Et oui, le système des boat boys a gagné Haïti
aussi… !
Miracle, depuis notre mouillage, nous captons l’internet de
l’hôtel ! Ce sera certainement notre dernière connexion avant longtemps
car à Cuba c’est une denrée rare….
Arrivée dans le mouillage, avec l'hôtel Port Morgan au fond, une photo spécialement pour Fanny! |
Bises à tous, depuis Port Morgan (Ile à Vache).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.