Nous avons quitté Santiago de Cuba, après quatre petites journées sur place. Le temps de decouvrir (un peu) la ville de Santiago, mais aussi de comprendre (un peu) le fonctionnement de la vie sur place, pour les cubains mais aussi pour les touristes!
Tout d'abord une petite precision pour les formalités à l'arrivee a Cuba. En fait, les choses se passent à la tete du client.... Alors que nous avons vecu des formalites tres cool et rapides, d'autres ont droit a un service plus plus! Ainsi des jeunes, arrivant de Jamaïque, ont eu leur bateau fouillé, de A a Z. Une operation demarree a 9h et fini a 6h de l'apres midi!! Deux poids deux mesures donc... Mais toujours tres gentiment!
Quelques mots sur Santiago, que nous devions rejoindre a chaque fois en Taxi car la marina est assez eloignée de la ville. On se balade surtout dans le centre ancien où il reste quelques beaux vestiges de l'époque espagnole. Il est vrai que Santiago a ete la capitale de Cuba avant d'être detronee par La Havane en 1607. Certains bâtiments anciens ont ete tres bien restaures et ont une autre allure que ce qu'on peut voir dans les iles Caraïbes françaises ou ex-anglaises! Dans les rues on voit certes les traditionnelles voitures americaines des années 50, rafistolées d'une manière incroyable, mais surtout des Lada et autres Moscovitch,directement importées de chez les anciens camarades soviétiques. Sans oublier les side cars d'époque, beaucoup de deux roues ou encore des camions d'un autre âge, transformés en transports en commun avec des bennes aménagées... Le tout fonctionnant avec forces petarades et fumées! Ca c'est pour l'ambiance générale...
De temps en temps, un petit groupe de musiciens, la region de Santiago etant la capitale du "Son" et de Compay Segundo qui l'a rendu célèbre dans le monde (Buena Vista Social Club).
Beaucoup de monde qui deambule dans les deux, trois principales rues commerçantes mais pas tellement pour faire les magasins. Car c'est là qu'on arrive à une particularité perturbante du syteme cubain. Les magasins où l'on ne peut payer qu'en pesos convertibles (les CUC), qui sont avant tout detenus par les touristes... Du coup, tout est bon pour recuperer des CUC qui permettront aux cubains d'acheter des choses aussi basiques que du savon ou des pâtes par exemple. D'où une certaine pression que l'on ressent dans la rue avec des gens qui nous abordent, en français ou en anglais, pour parler de choses et d'autres, mais au final toujours pour nous vendre quelque chose ou nous amener dans tel restaurant etc etc. C'est parfois un peu lourd! Mais c'est vrai qu'il y a une tres grande difference dans la population entre ceux qui travaillent avec les touristes (et donc peuvent être payés en CUC) et les autres. Il y a quelque chose à revoir au royaume de Castro!
Quand on ne paye pas en CUC (les taxis, restos ou magasins spéciaux), on paye en pesos locaux et là la vie n'est vraiment pas chère! 8 pesos le kilo de tomates, pareil pour les oranges, 15 pesos un gros ananas. Sachant qu'un CUC vaut 80 centimes d'euros et 24 pesos, je vous laisse faire le calcul! Le marché (Agromercado)est très bien fourni. Le pain et les oeufs demandent une gymnastique plus complexe car ce sont des produits normalement réservés aux cubains qui les achètent avec leur carte de rationnement mensuelle, mais on peut toujours trouver un biais pour en acheter. Bref, nous apprenons le fonctionnement local petit à petit.
En tout cas, je trouve que c'est un plaisir d'etre dans un pays qui n'a pas ete contaminé par le mode de vie US (pourtant si proche...) et dont les habitants sont globalement tres souriants et accueillants! Et encore, on n'a rien vu!!
Nous avons quitté la marina ce matin, munis de notre permis de navigation qui nous servira pendant tout notre séjour à Cuba, et faisons escale ce soir dans le petit lagon de Chivirico, 40 milles plus à l'ouest. Une navigation sur une mer plate et un vent de Nord-Est de 20 noeuds environ, avec quelques accélérations intempestives sous les montagnes. L'entree à Chivirico est vraiment introuvable sans guide nautique, l'entree dans la passe finale et très étroite, entre les cailloux de la côte et la barrière de corail, étant pluôt olé-olé! A l'intérieur, c'est plus une mangrove qu'un lagon. Nous sommes seuls, avec quelques maisons autour, et toujours de la musique!
Bises à tous, depuis Chivirico. 19°58.145N 76°24.077W
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